La fin de l'apartheid et l'instauration d'un régime démocratique en Afrique du Sud ont modifié l'expérience de la migration du sud du Mozambique vers la région de Johannesburg qui, depuis la découverte de gisements aurifères à la fin du XIXe siècle, a drainé des millions d'hommes.
La sociologie et la crise : quelle crise et quelle sociologie ?; De l'écart entre la fiction et la réalité : la démocratie à l'épreuve de la race en Afrique du Sud et au Brésil
Deux enquêtes menées par l'auteur dans une usine de Durban et de Port Elisabeth. Quelle est la situation politique à l'usine et dans le pays, comment sont les relations ouvriers/patrons, les primes, les salaires, la discrimination...?
Depuis la chute de l'apartheid en 1994, la nécessité de reconstruire socialement le pays et, avec celle-ci, l'universalité dans l'accès aux services de base ont imposé un tournant dans la tonalité du discours sur l'immigration. Celle-ci est beaucoup plus marquée sur l'exclusion et la sélection des migrants du fait que le pays est de plus en plus confronté à une forte immigration et à un manque de main-d'oeuvre qualifiée.
Au sommaire; Sur l'Afrique du Sud post-apartheid et le devenir de la « nation arc-en-ciel »; La pauvreté en débat. Marginalité et démocratie constitutionnelle en Afrique du Sud.; Sida, savoir et réinvention de la société civile en Afrique du Sud; Les médias Afrikaans après l'apartheid : un héritage encombrant ?; Entre la rue et le musée : le problème du « moment présent » en Afrique du Sud
Après les atrocités de l'apartheid, aboli en 1993, pas de terreur ni d'épuration, pas non plus de tribunaux, spéciaux ou ordinaires, pour se saisir de ces crimes contre l'humanité, mais un processus de réconciliation nationale, d'où sort l'arc-en-ciel de la " rainbow nation ". La Commission Vérité et Réconciliation en fut l'instrument. Son Rapport, remis par Desmond Tutu à Nelson Mandela le 29 octobre 1998, n'est pas seulement un écrit d'un genre juridique nouveau et un document fondateur dans l'histoire de la nation sud-africaine, c'est un texte qui acquiert une place au côté des grandes ouvres de philosophie politique, à l'instar de la Constitution d'Athènes d'Aristote et du Contrat social de Rousseau. Cette édition bilingue, établie par Philippe-Joseph Salazar, comprend la quasi-intégralité de la " Préface " de Desmond Tutu au Rapport, ainsi que des extraits, parmi les plus importants, de l'ensemble des travaux de la Commission. Un Dossier, puisé dans les archives, regroupe les textes législatifs cruciaux, un échantillon significatif de décisions d'amnistie et de transcriptions d'auditions publiques, et une table de statistiques, auxquels s'ajoutent une chronologie et une bibliographie - autant d'éléments nécessaires à l'intelligibilité de ce processus incomparable. (4e de couverture)
Historique de l'apartheid, concet et idéologie énoncé en 1935, mais dont les prémices datent de la fondation, en 1652, du comptoir du Cap.
Cet article traite d'un moment particulier de l'histoire de l'affirmative action en Afrique du Sud : celui de son entrée dans les différents espaces publics sud-africains. La part d'arbitraire que comporte une telle délimitation du sujet pourra être discutée.(Introduction de l'article)
L'utilisation du terme ghetto pour qualifier la banlieue ou le quartier qui concentre ségrégation raciale et violence est impropre en France et ne résiste pas à une comparaison avec les Etats-Unis. L'hyperségrégation monoraciale qui caractérise dans sa définition le ghetto juif, celui des Noirs américains ou encore l'apartheid ne correspond pas à la réalité des cités françaises qui ne connaissent ni le même taux de délinquance, ni la même défection de la part des pouvoirs publics et de l'Etat. Utilisé par les médias, ce terme sert à alimenter les représentations de l'insécurité dont l'opinion publique aurait symboliquement besoin.
L'article s'interroge sur la notion de "ville d'apartheid", forme exacerbée ou exceptionnelle de la ségrégation urbaine ? L'organisation volontariste et systématique de la ségrégation urbaine en constitue une première spécificité. Toutefois, à travers une comparaison entre Johannesburg et Los Angeles, l'auteur montre que la notion de "ville d'apartheid", telle qu'elle est habituellement comprise et utilisée, n'est souvent que la radicalisation des phénomènes de ségrégation plus classiques ; le zonage résidentiel des groupes par des plans d'urbanisme exclusifs, la disjonction fiscale entre espaces déshérités et espaces favorisés, le mythe des sociétés séparées, tous ces mécanismes semblent également à l'oeuvre à Los Angeles.
Des centaines de milliers d'émigrés africains venant de pays voisins de l'Afrique du Sud sont devenus subitement illégaux avec la transition politique. Ce pays devenait pourtant une destination privilégiée pour les réfugiés et les migrants en provenance du continent. Le régime d'apartheid avait mis en place un contrôle visant à favoriser l'immigration "blanche" et à interdire celles des "Noirs", les Africains des bantoustans et des pays environnants n'ayant droit qu'à un statut de migrants temporaires. La transition démocratique a vu la répression se renforcer et ce n'est que récemment que le système fait une place aux ressortissants de la sous-région tout en ignorant les originaires des "autres Afriques".
Cette histoire du racisme intellectuel et scientifique dans l'Afrique du Sud moderne a pour objectif de montrer que la «race» en tant que construction sociale et intellectuelle a eu une réelle et durable existence, et d'élucider la relation complexe qui lie les théories de différence raciale au développement de l'idée de supériorité de la race blanche. Pour retracer la montée du racisme scientifique et du déterminisme biologique de la fin du 19ème siècle aux années 1950, l'auteur prend en compte l'anthropologie physique, la philologie comparée, la théorie diffusionniste qui trouvent une articulation dans le rapport entre race-langue-culture. Il examine aussi les apports du darwinisme social et de l'eugénisme, l'histoire du nationalisme chrétien et l'importance du racisme biologique dans l'apartheid.
Seretse et Ruth de l'ex Boswana firent la une des journaux en 1948 lorsque celui-ci fut destitué et contraint à l'exil en Grande-Bretagne. L'administration coloniale britannique avait induit les pressions racistes des blancs en provenance de l'Afrique du Sud et de Rhodésie. La gauche, la droite et les libéraux se mobilisèrent pour soutenir l'héritage de Seretse et les droits de l'homme, jusqu'à ce que le couple put regagner son pays en 1956. Cette affaire sensibilisa l'opinion publique à l'iniquité de l'apartheid en Afrique du Sud, aux agitations provoquées par le nationalisme en Afrique et à l'immigration des Noirs en Grande-Bretagne. Plusieurs années après, en 1978, lors de la visite du Président Khama de Botswana, la presse et les Media furent beaucoup moins enthousiastes.